Cantique de St François (1994)

Notre sœur la Terre 3

Huile sur panneau

Pour notre sœur la pluie et le vent

Huile sur panneau

 

Notre Frère le Soleil

Huile sur panneau

72x58 -  1992

 

Notre sœur la Lune

et les étoiles

Huile sur panneau

1992

 

Notre sœur la Terre

Huile sur panneau

Notre sœur la Terre 2

Acrylique sur toile

« Très-Haut, Tout Puissant, et Tout Bon Seigneur,

A toi sont les louanges, la gloire,

l'honneur, et toute bénédiction!

A toi seul, Très-Haut, ils conviennent,

Et nul homme n'est digne de nommer ton nom.

Loué, sois-tu, Seigneur, avec toutes tes créatures,

 

Et tout particulièrement notre frère le Soleil,

Qui nous donne le jour et par qui tu nous éclaire;

Et qui est beau et rayonnant, et qui, avec sa grande splendeur,

Nous porte signification de Toi, Très-Haut!

 

Et loué sois-tu, Seigneur, pour nos soeurs la lune et les étoiles,

Que tu as créées au ciel, claires et précieuses et belles!

 

Et loué sois-tu, Seigneur, pour notre frère le vent,

Et pour l'air et les nuages, et pour le serein et pour tous les temps,

Au moyen desquels tu donnes soutien à tes créatures!

 

Et loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur l'eau,

Qui est très utile, et humble et chaste!

 

Et loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre frère le feu

Au moyen duquel tu éclaires la nuit,

Et qui est beau et joyeux, et robuste et fort!

 

Et loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur, la mère Terre,

Qui nous entretient et nous supporte,

Et produit les divers fruits, et les fleurs colorées, et les arbres!

 

Louez et bénissez le Seigneur, et rendez-lui grâce, Et servez-le avec grande humilité! »

 

 

                                                                 Saint François d'Assise

Notre frère le feu

Acrylique sur toile

 55x70 - 1992

 

TEXTES DE PIERRE DEUSE REDIGE A L’OCCASION DE l’EXPOSITION

« AUTOUR DU CANTIQUE DES CREATURES DE FRANCOIS D’ASSISE ».

 

Au XXème siècle, la peinture a été pour une bonne part « expérimentale ». Débarrassés des contraintes, des techniques, des styles, des commandes, les artistes se sont pris de folie pour le laboratoire plus ou moins sérieux de l’expérimentation.

 

On découpe, on colle, on assemble des matériaux de toutes sortes, on brûle, on soude, on tire à la carabine dans des poches de couleurs qui éclatent sur la toile. On accroche des tubes de néon, des pneus, des vieux vêtements et tout cela plaît, c’est nouveau, c’est fantastique, c’est fabuleux, ça se vend !

 

Des critiques d’art défendent, promulguent à grands coups de discours très savants.

La Documenta avec Buys et son chapeau, les biennales de Venise et les grandes foires internationales dégringolent vers le non-art, l’émerveillement zéro. Un art du virtuel ou du plus rien, prophète de la fin des temps et de la terre dévastée, abandonnée. Expression du déchet, du délabré, de la lassitude, de la déception ? « Sortes de flemme créatrice » comme le dit bien André Gence.

 

Voilà dans quoi l’art officiel patauge, dans quel marasme il voudrait nous précipiter, et dans ce brouhaha, j’entends un chant, poème d’une simplicité extrême qui nous fait signe, nous appelle.

 

Neuf petites strophes pour évoquer, chanter la splendeur de la création, de l’univers, jusqu’à l’herbe la plus légère des campagnes, en passant par la splendeur toute puissante du soleil, la douceur toute féminine de la lune, de l’eau et de notre sœur la mort…

 

Expression simple et grandiose à la portée de tous et des plus savants : philosophes, théologiens, écrivains célèbres…

 

Un langage bien sûr symbolique et profond.

 

Poème cosmique mais si humain, si grand et musical (François aimait le chanter) et aussi son frère Eloi Leclerc qui le 26 avril 1945, dans le wagon terrifiant de la mort, l’entonna avec ses frères pour celui qui se mourait.

 

Le cantique si complet, si riche dans sa grande simplicité nous fait aimer et redécouvrir la terre, le ciel, la grandeur et l’immensité de Dieu, que « nul homme n’est digne de nommer ».

 

Il m’incite à prier, à chanter, à louer, à créer, à inventer des tableaux qui parlent de tout cela. Faire danser mes pinceaux avec les herbes folles, le vent, les couleurs diaprées de la nature, la pluie, la douceur des nuages, les méandres des ruisseaux.

 

Mais surtout aller de l’avant, aller jusqu’au bout à la rencontre d’un être d’exception qui avait tout : tout pour plaire, tout pour être « heureux », aimé de tous et qui quitte tout pour avoir TOUT.

 

Une radicalité extrême, comme les génies

de l’absolu, les vrais phares de l’humanité.

Je vous propose de venir à la rencontre

de notre frère François et qu’à travers

ces œuvres que j’ai préparées pour vous,

se laisse percevoir un peu de cette merveilleuse

musique, de cet hymne à la beauté du monde,

 

à la beauté de Dieu !

 

            

 

 

             Pierre Deuse

             Septembre 2002

Pierre Deuse

Extraits d’œuvres présentées lors de l’exposition « AUTOUR DU CANTIQUE DES CREATURES

DE FRANCOIS D’ASSISE » qui a eu lieu en octobre 2002 à l’ESPACE CONFLUENCES, 1 rue St Jean  69005 LYON.

Notre sœur la Terre

Acrylique sur toile

2002

 

Notre frère le vent

Acrylique sur toile

58x58 - 2002